lundi 24 mai 2010

Lundi : Pisciculture

Réunion à l'ANPE (même sigle que chez nous) pour une revue de document sur la formation en pisciculture. La délégation du Lycée, composée de Dembelé, Coulibaly (formateur en pisciculture) et moi part un peu en retard ; nous nous arrêtons cependant à l'imprimerie pour prendre notre paquet : le journal du Lycée, n°000.
Heureusement pour nous, la réunion commence en retard, et nous arrivons juste avant les "mots de bienvenue". Le consultant présente ses documents, et déjà des critiques constructives sont développées sur le contenu et le séquencement des modules.
Nous profitons de la pause café pour distribuer à divers responsables un exemplaire de notre journal. Et la séance reprend. Le problème de la langue, beaucoup d'apprenants, déscolarisés ou en échec scolaire, ne pratiquent pas le français. Le manuel devra donc être traduit en trois langues, pour les différentes région du pays.
Quelques discussions sur la terminologie : La construction d'un étang fait-elle partie de son aména dgement ? Faut-il définir le pisciculteur, ou suffit-il de définir la pisciculture ?
Il faut faire la synthèse de différentes pratiques de la pisciculture. L'usage de l'épervier, formellement déconseillé par certains, car il blesse les poissons, est recommandé par le président de l'association des pêcheurs Bozos, qui n'a jamais vu de poisson blessé ainsi ; sans doute est-il expert dans le maniement de l'épervier. Quelques autres vives discussions auxquelles je n'ai rien compris, car exprimées en Bambara.
Pause déjeuner. Le repas est servi par des apprenants d'un centre de formation des professions de l'alimentation. Bien préparé. Le service est un peu brouillon. Mais pourquoi n'avons nous pas eu de poisson ? Après en avoir vanté tous les bienfaits ; j'ai même entendu ce matin que le poisson est un élément de prévention du paludisme.
On enchaîne avec la pause prière, ponctuée par un violent coup de vent, et suivie d'une averse copieuse. Dans le grand hall de l'ANPE, face aux portes d'ascenseur condamnées (il n'est pas encore installé), il y avait aussi des femmes qui priaient. Ce qui est rare à voir, car, en général, elles se cachent.
La séance reprend alors qu'il fait presque nuit. La photo sur la couverture du manuel, où l'on voit que l'étanchéité du fond de l'étang est assurée par une bâche en plastique est fortement critiquée. Et pourtant, c'est la seule façon de faire sur certains sols. Mr Touré (un autre) fait part d'observations très voisines des miennes, sur le manque de rigueur de la mise en forme du document, les nombreuses fautes d'orthographe ou de syntaxe, similaires à celles d'un document anglais mal traduit.
La séance est close. Nous rentrons sous la pluie. Que c'est triste de voir tous ces petits tas de mangues sous la pluie, certains abandonnés, d'autres avec leurs vendeuses qui attendent vainement le client.

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