Anne Favié

Biographie d'Anne Favié

Anne repose maintenant dans le petit cimetière d'Arlos, dans les Pyrénées, village d'où est originaire notre famille maternelle et où elle envisageait de passer une partie de sa retraite.

Mais aurait-elle été capable de la prendre un jour, cette retraite?

Naissance à Paris, le 6 mars 1951. Elle était déjà un peu pressée et est arrivée plus tôt que prévu.

Maternelle (prix d'excellence) et début du primaire à Chartres (28), pour suivre la migration des parents vers le sud. Puis Rodez (12) , de 1958 à 1967. Elle entre ensuite au lycée Saint Sernin, à Toulouse (31) , en première scientifique et obtient le bac en 1968, année mémorable.

Elle hésite entre les lettres et les sciences, mais c'est finalement le Campus de Rangueil qui la séduit. Elle y fait ses études universitaires et obtient l'agrégation de physique en 1975.

1er poste dans un collège du Havre (76) où elle enseigne sans grand enthousiasme la technologie. Rapide mutation pour un lycée à proximité du Havre (à Lillebonne). Elle s'y sent plus à l'aise.

Un voyage en Turquie lui donne envie de bouger et elle obtient un poste au Maroc, à la fac de sciences de Marrakech. Puis l'Afrique Noire l'attire: plusieurs années à l'ENS d'Abidjan.

Retour en France exemple: c'est le lycée Jean Bart de Dunkerque (59) qui l'accueille comme enseignante en classe préparatoire (2 années) Ensuite le lycée Bellevue à Toulouse, de nouveau en classe préparatoire. Difficile de rester en place et c'est l'appel de l'Asie, à Phnom Penh, au Cambodge. Elle obtient un congé de 2 ans qu'elle utilise pour aider l'association France-Libertés, afin de favoriser la scolarisation d'enfants Cambodgiens. Un bref retour en France, au lycée Bellevue, mais elle n'est pas convaincue de son utilité, a l'impression que la routine la guette. D'autre part, des ennuis de santé lui permettent d'obtenir une mise à la retraite anticipée et elle repart au Cambodge, l'esprit plus libre. Elle aide notamment des enfants orphelins, porteurs du virus du SIDA.

Elle avait contacté l'association AGIRabcd qui lui propose d'apporter ses compétences pour l'ouverture d'un lycée scientifique à Bamako. Elle mettra toute son énergie dans ce projet qui lui tenait tant à coeur.

Le reste, vous le connaissez. 

Elle est revenue en France dans un grand cercueil en bois rouge d'Afrique. Je pense que cela lui aurait plu. Le vide est grand...
Hélène Favié