Les électriciens sont venus ce matin. Comme leur professeur n'était pas là, nous leur avons demandé de faire leur CV. Mais, ils n'ont jamais touché un ordinateur. Trouver toutes les touches pour écrire leur nom est déjà une épreuve difficile. Donc, nous leur posons les questions, et nous remplissons les CV. Cela est bien plus rapide qu'entreprendre un cours de bureautique, surtout qu'ils n'ont que le niveau DEF (Diplôme d'Etudes Fondamentales ~= BEPC). Leur CV est très bref.
Nina, une habituée du Lycée (elle vient tous les jours, sauf le dimanche).
Elle porte sa poupée comme sa mère la porte, évidemment.
Ce matin, coupure de courant de 9:30 à 11:30. Nous avons manqué le début de Corée-Grèce.
Samedi : riz à la sauce
Saka-Saka (manioc)
Dans l'après-midi, Nigéria-Argentine, puis nous sortons faire quelques courses chez Azar, le libanais qui est le seul à vendre des produits maliens : Jus de fruits de
Kolikoro (Bissap, Goyave, Zéguéné, ...), confitures de 2 marques différentes, ... Le Ministère de l'Agriculture devrait leur décerner un prix pour la promotion des produits Maliens.
Confiture de Goyave, jus de Goyave de la Coopérative Djemanguèle à
Koulikoro, confiture de
Dah rouge.
Puis, comme je n'avais pas noté où se trouve le CCF, et que Moussa ne savait pas non plus, je lui suggère de prendre un taxi. Mais le taxi ne savait pas non plus ; il s'arrête ça et là pour poser la question à des passants.
Dès le départ, il achète un batonnet d'
Araq (dont l'usage est recommandé par le Prophète) à un marchand ambulant, et commence à conduire tout en se frictionnant énergiquement les dents, crachant de temps en temps par la vitre ouverte pour éliminer des débris de "brosse" ou des résidus de nourriture.
Cependant, après plusieurs huits dans la capitale, nous arrivons au CCF. Naturellement, le prix de la course ne correspond pas à la distance à vol d'oiseau. Je ne discute pas pour payer les 1500 F à notre chauffeur aux dents blanches.
Nous allons dîner au Patio, le restaurant du Centre Culturel Français, où nous avions réservé comme suggéré sur le
site du CCF, avant d'assister au concert, en ce jour exceptionnel qui m'a valu un certain nombre de courriels, mais notre réservation a été égarée, tout comme le programme gastronomique annoncé.
Samedi 12 juin à 21h : Cultures du Nord-Mali
Tanminak, Musique et danse Takamba
Le CCF ouvre une nouvelle fois ses portes à la culture du Nord-Mali, et offre un spectacle de danse et de musique autour du Takamba, célèbre danse traditionnelle du Nord-Mali.
21h dans la salle : Tahirou Ag Intikina
Né en 1956 à Béragoungou dans la région de Tombouctou, il débute la musique à l’âge de 12 ans. Il joue le Téhardant (instrument du Takamba) qu’il apprend avec son père, lui-même initié par son propre père. Il a sillonné le nord du Mali et les villes du Niger, animant les fêtes et cérémonie sociales (mariages, baptêmes…). Après la rébellion de 1992, il s’installe à Bamako où il continue d’émerveiller son public.
Ce soir, le CCF lui donne enfin l’opportunité de s’exprimer sur une scène devant un public nombreux et tout autre que celui qui le connaît déjà. Le Takamba est une danse et une musique nées il y a plusieurs siècles dans un village de la région de Gao, nommé Takamba. Le Takamba est une des danses traditionnelles les plus représentatives du Nord-Mali, la danse commune des peuples touaregs et songhaï.
Au retour, nous avons marché un peu pour rentrer au Lycée. Peu après le Centre Culturel Islamique, à la bifurcation vers la grande ligne droite d'Hamdallaye ACI 2000, je n'ai pas bien vu les dénivellations, et je suis tombé dans un fossé boueux. Moussa m'a vu en lévitation pendant une fraction de seconde. Le pantalon et la chemise ont bien mérité un nettoyage. En outre, après cela j'ai constaté que mes lunettes n'étaient plus dans ma poche.
Jour exceptionnel, mais plein d'imprévus.