vendredi 18 juin 2010

Ka an bèn Bamako !

Une longue journée s'annonce. Il faut boucler la valise avant le départ.

Mieux vaut se rappeler la journée d'hier :

La cuisson du riz, au feu de bois, à l'ombre, dans le garage / entrée de livraisons du Collège Sportif.

Puis nos cuisinières remplissent de riz les plats pour 8 personnes. Ensuite, elles mettront la viande (que nous avons déjà vue) et la sauce, ce qui fait un plat unique et complet.

Un regret cependant, l'importance du rôle de la télévision, installée dans la salle de cours de Maintenance Informatique, pour suivre la Coupe du Monde. 
Ici, nous avons droit à 2 pubs 3 fois par match, celle de Coca-Cola, en image de synthèse, assez bien faite, et celle de NTM, opérateur de télécom, qui insiste sur le fait que la Coupe se déroule chez nous, en Afrique.
Cela est une autre fête, même si les performances africaines ne sont pas à la hauteur des espérances.

Mais, l'essentiel, c'est notre fête, celle du Lycée, où les élèves ne sont pas venue en tenue de lycéen, mais pour la plupart en habits de fête, avec du bazin, et autres tissus africains.

jeudi 17 juin 2010

Fête de fin d'année

La fête s'annonce. Avec l'aide du Collège Sportif de Bamako (Le creuset des Stars), notre voisin immédiat, et avec le renfort d'une de nos voisines pour la cuisine, le repas pour 80 personnes se prépare. En commençant par la viande, déjà cuite, et tous les ingrédients pour la sauce.

Mais auparavant, il faut passer dans le bureau du proviseur pour la remise des bulletins, et l'annonce du verdict : passe en 11ème, redouble, exclus. Certains y vont sereins ; d'autres sont au bord des larmes, comment annoncer cette nouvelle aux parents ? un responsable du Lycée s'en charge et leur téléphone.

Et la fête commence ! Avec une sono prêtée par un voisin.

Après avoir dansé, on mange avec bon appétit, avec la main droite selon la coutume.

Et pour finir en beauté, on invite les professeurs à danser !

Après  cela, je fais une recherche avec Google, et je trouve directement ma prose, à peine 2 heures après la publication !

mercredi 16 juin 2010

Mercredi - Impression des bulletins

Après les relevés de notes, leur introduction dans le tableur, c'est maintenant les bulletins de chaque élève qu'il faut imprimer, annoter avec les appréciations et observations, photocopier, découper au format final. La distribution aux parents est prévue demain.


Nous avons eu la visite d'une dame du service social du consulat de France. Ils ont des problèmes de formation avec des jeunes français, en échec scolaire en France, qui viennent dans le pays de leurs parents pour échapper à nos problèmes de banlieue. Ces enfants ont du mal à s'intégrer ici, car ils ne parlent aucune langue locale, et supportent mal le climat.
D'où son intérêt pour les formations professionnelles du Centre des Métiers qui aboutissent rapidement à un emploi. Nous lui avons montré nos locaux et expliqué ce que nous faisons : Travaux pratiques d'électricité, salle d'informatique, atelier de réparation frigorifique.
Nous restons en contact, et elle devrait nous inscrire plusieurs apprenants l'année prochaine.

Diner chez Edwige, après une certaine attente,car le poulet ne sort du frigo qu'après la commande, mais c'est le meilleur poulet de Bamako .


mardi 15 juin 2010

Mardi : conseil

De bonne heure le matin : ramassage des poubelles

Fin de la saisie des relevés de notes (de devoirs, de compositions), calcul des moyennes, et conseils de classe. Le seuil pour le passage en classe de 11ème est fixé à 9,5 / 20.

Les éléphants ont fait match nul contre le Portugal

Lundi : partage réseau, foot

De bonne heure le matin : ramassage des poubelles

Petit cours et TP sur les partages réseau. Mais la version XP-Sweet  a supprimé la connexion des disques réseau des menus. Il faut donc procéder autrement, et écrire la doc correspondante. 

A 11 heures, foot.

A 14 heures, foot. Les Japonais ont dompté les Lions (indomptables)

TP internet et bureautique.
Je réussis à obtenir encore un CV. Ce garçon de 26 ans, qui a passé deux années sur les bancs de la faculté de médecine était absent depuis plus d'un mois : Il était retourné au "village" pour passer ses "épreuves". Ce qui montre l'importance de l'attachement à ses origines et à ses traditions.

Moussa travaille toujours sur les relevés de notes et les bulletins...

dimanche 13 juin 2010

Dimanche : repos

Démarrage en douceur, après les émotions de la soirée, retouches sur la narration d'hier, compléments dans Wikipedia sur Koulikoro, sa coopérative.  et le bissap. Aujoud'hui, la connexion internet est intermittente. C'est laborieux. Plus une coupure de courant (une heure seulement).
J'ai cependant pu lire les enquêtes de l'Epervier du Mandé. Des faits-divers d'une grande banalité, mais avec une mise en scène typiquement locale. Dans notre quartier, il se passe aussi des choses : pendant que les Fennecs algériens se faisaient battre, une ambulance est passée dans la rue 425, avec un grand tintamarre. La rumeur nous a appris que c'était un voleur, qui avait été pris sur le fait. Il a été tellement tabassé, que lorsque la police est arrivée, il n'y avait plus qu'à l'envoyer à l'hôpital. Et qui arrêter ? Au moins 50 personnes ont participé. Affaire classée.
Déjeûner chez Astou (à côté du centre de lecture angevin), riz sénégalais au poisson et au tamarin.
Dîner au Paradis, à Lafiabogou, poulet frites, et patisserie à la crème (très rare ici).
Et 3 matches de foot, dans la journée: 0-1, 1-0, 4-0.

samedi 12 juin 2010

Samedi : week-end

Les électriciens sont venus ce matin. Comme leur professeur n'était pas là, nous leur avons demandé de faire leur CV. Mais, ils n'ont jamais touché un ordinateur. Trouver toutes les touches pour écrire leur nom est déjà une épreuve difficile. Donc, nous leur posons les questions, et nous remplissons les CV. Cela est bien plus rapide qu'entreprendre un cours de bureautique, surtout qu'ils n'ont que le niveau DEF (Diplôme d'Etudes Fondamentales ~= BEPC). Leur CV est très bref.

Nina, une habituée du Lycée (elle vient tous les jours, sauf le dimanche).

Elle porte sa poupée comme sa mère la porte, évidemment.

Ce matin, coupure de courant de 9:30 à 11:30. Nous avons manqué le début de Corée-Grèce.

Samedi : riz à la sauce Saka-Saka (manioc)

Dans l'après-midi, Nigéria-Argentine, puis nous sortons faire quelques courses chez Azar, le libanais qui est le seul à vendre des produits maliens : Jus de fruits de Kolikoro (Bissap, Goyave, Zéguéné, ...), confitures de 2 marques différentes, ... Le Ministère de l'Agriculture devrait leur décerner un prix pour la promotion des produits Maliens.


Confiture de Goyave, jus de Goyave de la  Coopérative Djemanguèle à Koulikoro, confiture de Dah rouge.

Puis, comme je n'avais pas noté où se trouve le CCF, et que Moussa ne savait pas non plus, je lui suggère de prendre un taxi. Mais le taxi ne savait pas non plus ; il s'arrête ça et là pour poser la question à des passants.
Dès le départ, il achète un batonnet d'Araq (dont l'usage est recommandé par le Prophète) à un marchand ambulant, et commence à conduire tout en se frictionnant énergiquement les dents, crachant de temps en temps par la vitre ouverte pour éliminer des débris de "brosse" ou des résidus de nourriture.
Cependant, après plusieurs huits dans la capitale, nous arrivons au CCF. Naturellement, le prix de la course ne correspond pas à la distance à vol d'oiseau. Je ne discute pas pour payer les 1500 F à notre chauffeur aux dents blanches.
Nous allons dîner au Patio, le restaurant du Centre Culturel Français, où nous avions réservé comme suggéré sur le site du CCF, avant d'assister au concert, en ce jour exceptionnel qui m'a valu un certain nombre de courriels, mais notre réservation a été égarée, tout comme le programme gastronomique annoncé.

Samedi 12 juin à 21h : Cultures du Nord-Mali

Tanminak, Musique et danse Takamba

Le CCF ouvre une nouvelle fois ses portes à la culture du Nord-Mali, et offre un spectacle de danse et de musique autour du Takamba, célèbre danse traditionnelle du Nord-Mali.

21h dans la salle : Tahirou Ag Intikina

Né en 1956 à Béragoungou dans la région de Tombouctou, il débute la musique à l’âge de 12 ans. Il joue le Téhardant (instrument du Takamba) qu’il apprend avec son père, lui-même initié par son propre père. Il a sillonné le nord du Mali et les villes du Niger, animant les fêtes et cérémonie sociales (mariages, baptêmes…). Après la rébellion de 1992, il s’installe à Bamako où il continue d’émerveiller son public.
Ce soir, le CCF lui donne enfin l’opportunité de s’exprimer sur une scène devant un public nombreux et tout autre que celui qui le connaît déjà. Le Takamba est une danse et une musique nées il y a plusieurs siècles dans un village de la région de Gao, nommé Takamba. Le Takamba est une des danses traditionnelles les plus représentatives du Nord-Mali, la danse commune des peuples touaregs et songhaï.

Au retour, nous avons marché un peu pour rentrer au Lycée. Peu après le Centre Culturel Islamique, à la bifurcation vers la grande ligne droite d'Hamdallaye ACI 2000, je n'ai pas bien vu les dénivellations, et je suis tombé dans un fossé boueux. Moussa m'a vu en lévitation pendant  une fraction de seconde. Le pantalon et la chemise ont bien mérité un nettoyage. En outre, après cela j'ai constaté que mes lunettes n'étaient plus dans ma poche.

Jour exceptionnel, mais plein d'imprévus.

vendredi 11 juin 2010

Vendredi - Fin des compositions

Mes voisins, qui n'ont pas dormi cette nuit sur la terrasse encore humide, sont montés pour installer un dispositif appelé "keupeuteul" (en wolof), pour ajouter du pigeon à leur menu. Un peu plus tard, ils étaient 4 pour mettre un peu de riz sous la calebasse. Puis le gros tas de riz y a été déplacé. Mais les pigeons se font plus rares...

Détente après l'effort.

Après la prière, nous déplaçons la télé dans la salle de TP informatiques, et la Coupe commence.

L'installation de l'antenne n'est pas parfaite, et l'abonnement du décodeur a expiré. Mais on voit quand même.
Après la mi-temps, Moussa trouve l'origine du problème : sur la nourrice, certaines prises de courant ont un mauvais contact, et l'amplificateur d'antenne n'était pas alimenté ! Maintenant, l'image est bonne, et on a même plusieurs chaînes.
La chasse n'a pas été bonne. La calebasse est tombée, sans pigeon dessous. Les pigeons peuvent revenir picorer tranquillement. D'ailleurs, ils préféraient les miettes éparpillées sur la terrasse au gros tas de riz à l'ombre de la calebasse.

jeudi 10 juin 2010

Jeudi - Pluie

9 heures : il fait presque nuit. La pluie tombe dru.
Les élèves travaillent sur leurs compositions.
Visite de l'expert travaillant pour l'Agence Française de Développement. Sa principale objection à nos demandes de financement est que nous n'avons pas 3 ans d'ancienneté.

Midi : 27°C (selon Google), je grelotte.
12:45 : 22°C  (je l'avais senti, avant que Google ne soit mis à jour), et 21°C à Thouars. Cela se vaut. Je m'étais habillé en bleu ce matin ; je vais me remettre en beige, avec chemise + veste.
16:30 : 23°C à Bamako comme à Cholet, le soleil est revenu. Mais plus que 15°C à Thouars.

mercredi 9 juin 2010

Mercredi - Compositions, suite

Ici, une 10ème Lettres

Mardi : compositions - suite

J'ai terminé ce matin mon deuxième litre de miel, et j'ai entamé celui de miel non brulé. Il est un peu plus clair, et encore meilleur. Cela compense la tristesse des tartines sans confiture, car j'ai fini mon dernier pot avec mon petit Yoplait hier soir. J'ai remplacé par une purée de mangue pour éviter le pain sec, mais ce n'est pas probant. Je me suis aussi préparé un jus de zaban, pour boire l'après-midi.
Compositions : ici, la 10ème Sciences
Les maintenanciers du soir s'étaient plaints hier de ne pas avoir été prévenus de la composition. Nous avons accepté le report à aujourd'hui. Mais hier, ils étaient 6 ; aujourd'hui, il n'en reste que 4 sur 9,  dont un qui a été absent pendant un mois, et que je n'avais pas encore vu. Donc, étant prévenus, 3 ont déclaré forfait.
Au cours de la sortie du soir, j'ai acheté un pot de fraises du Maroc, la seule confiture africaine existant dans les alimentations de Lafiabogou ou Hamdallaye (résultat d'une longue et méticuleuse enquête), puis un (gros) poulet pour deux avec des frites pour manger à notre retour au Lycée.

mardi 8 juin 2010

Lundi : compositions

8 heures : les élèves sont de retour, et vont commencer les compositions, après le lever des couleurs. (Je précise : Le but n'est pas de distribuer les bonnets d'âne, mais je n'ai pas encore pu placer cette photo).
Le problème, c'est que pour écrire, il faut avoir un stylo. Et environ le 1/3 des élèves a "oublié" son Bic ! On cherche, on distribue le reste du stock, mais cela  ne suffit pas. Ablo part en acheter un lot, en urgence. Distribution des sujets, quelques explications, et c'est parti, pour 2 ou 3 heures. La classe de maintenance du matin a aussi une épreuve. Je les surveille.
Pour m'occuper pendant ce temps, j'entreprends de nettoyer mon PC. L'un d'eux me demande "comment s'appelle ce que vous utilisez ? " Je réponds un blaireau, et j'écris le mot au tableau. Je me suis fait piéger. En lisant les copies, je trouve sur 2 copies, dans la liste des matériels de dépoussiérage le blaireau, correctement écrit, et cité en 3° position. Cela ne figurait pas dans le cours... Mais comme je n'ai pas de pinceau... On comptera cette réponse comme bonne.
Mais le résultat global est affligeant. Il y a des phrases que j'ai du mal à comprendre. Il faut dire que le français n'est que leur seconde langue, et qu'entre eux, ils parlent en Bambara. Je jette un coup d'oeil aux copies de français de la 10° lettres, c'est aussi ardu. Et je m'abstiens de tout commentaire sur l'orthographe...
Ecole à Hamdallaye. Sur les murs, des panneaux, pour l'initiation au code de la route.

(3) Le vieux Ségou (Segoukoro)

C'est le village où se trouvent le palais et le tombeau de Biton Coulibaly, de son vrai nom Mamary Coulibaly, né vers 1689,  roi du Royaume bambara de Ségou de 1712 à sa mort en 1755.

On y admire aussi plusieurs mosquées, l'une traditionnelle, au centre du village, en banco, et dont l'enduit doit être rénové tous les ans,

L'autre, au bord du fleuve Niger, avec des oeufs d'autruche sur les pointes situées aux sommets des tours, souvenirs d'une époque où ces oiseaux existaient dans cette région.
A voir aussi, l'école coranique, avec ses tablettes qu'on efface dès que le texte a été correctement appris, afin de passer à la suite.

Et pour finir, un témoin de l'action d'AGIRabcd, qui soutient le projet Karité de l'association des femmes de Segoukoro.

Ici, la taxe sur les touristes a financé un hôpital (près de l'entrée du village).

(2) Kalabougou, village de potiers

Entre le port et le village : nous passons sous l'arbre à palabres.
Près de l'entrée du village, et bien visibles depuis le ciel (Google Maps), les fours.
Ce sont des aires circulaires où l'on dispose les poteries à cuire, avec des cales si nécessaire, que l'on recouvre de fagots de bois, puis de paille pour obliger le feu à couver.
Au premier plan, des tas de raisins, utilisés pour colorer les poteries.

La  fabrication commence par le pétrissage de l'argile, avec la houe et les pieds. L'eau est acheminée avec des fûts depuis le Niger.

Puis la poterie est façonnée à la main, sans tour ; séchée, puis vernissée en l'enduisant par frottement avec des graines de baobab.

Après cuisson, les poteries sont convoyées jusqu'au port, pour rejoindre le marché de Ségou, sur une pirogue.
Dans ce village, il y a aussi un moulin à mil mu par un moteur diesel ; ici, les femmes ne passent plus leur temps à piler le mil dans un mortier. Elles mettent leur calebasse de mil dans la file d'attente, puis récupèrent celle-ci remplie de farine.
On voit ainsi l'utilité de la taxe sur les touristes : cela permet de financer des équipements utiles à la communauté du vilage (école, moulin à mil, etc...). La perception de cette taxe est d'ailleurs assez souple, avec dégressivité pour les groupes.

Il y a aussi un marché, avec des fruits et du poisson. Les poissons sont tout petits. Dans le Niger, on les voit sauter pour s'échapper du filet où ils seraient pris.

Dimanche : (1) Tourisme à Ségou

Lever matinal, nous avons rendez-vous avec le guide à 8 heures. Nous avons dormi. Un peu la sensation d'avoir dormi dans un Airbus avec cette clim bruyante. Mr Touré m'a informé qu'il ronfle quelquefois. Je n'ai rien entendu... Petit déjeûner avec du thé Lipton parcimonieux, de la confiture d'abricots made in France.
Embarquement sur une pinasse, pour traverser le fleuve, et longer la rive opposée pendant une heure. Cela me rappelle des souvenirs d'une autre navigation. Mais c'est bien agréable. Nous ne sommes que 4 sur cette pinasse : le pilote, le guide, Mr Touré et moi. Nous sommes à l'aise. Il y a tout ce qu'il faut à bord, notamment un réchaud à charbon de bois, et le guide nous prépare un thé à la menthe. Nous croisons une pirogue de sable, récolté en plongeant avec un seau dans le lit du fleuve.
Le long du Niger, nous voyons des jardins maraîchers, arrosés à la calebasse, des pêcheurs avec leurs filets, des vaches, des moutons et des ânes.

Et la photo souvenir.

lundi 7 juin 2010

Samedi : départ pour Ségou

C'est aujourd'hui le départ pour l'excursion promise depuis longtemps, puis différée pour diverses raisons. Mr Touré arrive vers 8 heures. Nous attendons le professeur d'électricité, qui a cours à 9 heures, mais ses apprentis ne viennent pas. Nous partons quand même, avec un petit crochet par la mairie d'Hamdallaye où Papa Moussa a une réunion de préparation des élections, puis nous dirigeons vers la maison de Mr Touré, en faisant quelques petites courses : du gas-oil, de la viande grillée, à côté de la librairie Togouna, correspondant de l'Harmattan. C'est la première vraie librairie que je vois ici. Puis du pain. Un petit rafraîchissement (jus de Zaban) et un thé à la menthe avant de prendre la route, et nous voilà partis. Nous passons la Porte d'Afrique. Encore une petite pause pour de l'huile moteur et une carte téléphonique. Il est 12:03. Ségou est devant nous, à 220 km.
D'abord la banlieue de Bamako, qui s'étire avec Niamana, son marché, son contrôle de police ; Dyalakorobougou, Tieguena, Kobalakoro, Baguineida, terminus des Sotrama. Yayabougou, Kassela avec sa laiterie et son péage. Là, nous sommes vraiment sortis de la ville. 30 km sans village pour la traversée de la Forêt de la Faya, quelques grands arbres entourés de petits arbres, car cette forêt a souffert d'incendies à plusieurs reprises, malgré diverses campagnes contre la désertification. Santiguila, Kurukoro, Wolodo, Maraka Coungo, Tingolé, Bagan Warsala, et Fana. A la sortie de Fana, arrêt à l'ombre d'un arbre (manguier ?) pour une pause déjeûner, avec nos provisions et le jus de Zaban préparé par Mme Touré.
La route est plus dégagée et plus rapide : Balabougou, Konobougou (sous-préfecture), Binguebougou, Zambougou, Siribougou, Banakoroni et Ségou. Nous y entrons par le quartier des maisons coloniales, témoins d'une forte occupation française. Nous cherchons l'hôtel qui nous a été indiqué par des amis. Le nom de l'hôtel était mauvais, mais nous sommes pris en charge par un guide, membre de l'association des guides de Ségou, qui nous pilote. La terrasse est agréable ; nous y avons rendez-vous avec un conseiller municipal. Un petit tour à la chambre pour démarrer la clim, et prendre une douche. Eau à 40°. Notre rendez-vous est arrivé. Nous discutons de questions d'éducation, nous présentons le journal du Lycée.
Puis les visites : d'abord un jeune garçon, dont la marraine avait écrit à Mr Touré pour lui faire part de ses inquiétudes quant à l'éducation de son filleul. Nous confirmons à son père que selon nos renseignements, il a fait un bon choix pour le collège. Ensuite un ami pharmacien, que nous ne trouvons pas dans son officine. Nous sommes maintenant disponibles pour la visite.
Notre guide nous emmène au port à l'heure du coucher du soleil, puis dans un atelier de bcogolan où on nous explique que le bogolan de Ségou est différent de celui de Bamako. Et le quartier des maisons coloniales, construites vers 1930-1935, et occupé par diverses administrations dont l'Office du Niger. La visite est gâtée par la nuit qui tombe. Nous cherchons le restaurant qu'on nous a conseillé. Il est fermé ce soir. Nous rentrons à l'hôtel, puis faisons une petite sortie en ville. Achat d'oranges et de mangues. Nous rentrons à la chambre, fatigués, et dînons avec le reste de nos provisions et les fruits devant une télé mal réglée dont l'image saute tout le temps alors que nous sommes à 200 m de l'émetteur de l'ORTM. La chambre n'est pas vraiment fraîche, pourtant la clim ronfle ! Le carrelage de la salle de bain est à 40°C. L'eau (froide) n'est plus qu'à 37°C. On n'hésite pas à prendre une autre douche. Heureusement, j'ai emporté une serviette, car l'hôtel n'en fournit pas...

samedi 5 juin 2010

Vendredi - calme

Un magasin d'électro-ménager proche de chez nous.

Nuit agréable et fraîche. Mais le ciel est bleu, et déjà à 9 heures la chaleur est pesante. C'est ce qui me fait penser aux frigos.

L'électricien revient pour terminer sa tâche. Maintenant, tous les interrupteurs et toutes les lumières sont en état de marche. Le Lycée étant le premier locataire de l'immeuble resté plusieurs années inoccupé après sa construction, il a fallu essuyer les plâtres, autrement dit, éliminer les éclaboussures de mortier sur les carrelages et le matériel électrique, gratter les débordements de peinture, et autres malfaçons variées.

Un atelier de réparation de froid, à Lafiabogou.

Prière, sous un soleil de plomb. Je ne sors pas du Lycée. Je cherche les pièces les plus fraîches, mais elles sont rares.

Le soir, un peu de bureautique (Excel). Je réussis à récupérer un CV, ce qui fait 14/16.