jeudi 29 avril 2010

Tâtonnements

Réveil de bonne heure, peut-être un souvenir de l'heure parisienne.
Petit-déjeûner sans pain ni thé, mais avec une belle mangue de 990 g.
Discussion à bâtons-rompus avec le patron :
formations, aménagement de salles... L'idée d'une salle relais pour de la FOAD en infographie l'intéresse beaucoup.
Puis mon chauffeur Abdoulaye m'emmène visiter la résidence de France-Volontaires, sur la rive gauche du Niger. Le cadre est agéable, mais l'isolement garanti, loin du centre. La propreté est moyenne, et il est difficile de savoir si une chambre est disponible. Avec en plus la perspective de se voir affecter un colocataire. Bref, pas enthousiaste.
Nous rentrons péniblement, avec les embouteillages causés par les travaux de la future pénétrante.
J'assiste à une partie du cours d'arabe. Très technique, des conjugaisons... Et aucun élève n'a salué le prof de "Samlam Aleikoum!". Pour me décontracter, je vais m'asseoir sur l'un des bancs dans la rue, devant l'école, et j'observe la rue... Notre voisin commerçant a installé devant sa boutique une petit tapis en peau de mouton (ou de chèvre) et plusieurs élèves et quelques enseignants l'ont utilisé pour y faire une prière, après avoir fait les ablutions rituelles, aussi dans la rue, à l'aide d'un récipient en plastique coloré (après renseignement, c'est bien du mouton, car le mouton peut se laver ; mais essayez-donc de laver une chèvre ! voilà pourquoi une peau de chèvre est impropre pour cet usage). Il y a  aussi un petit tapis genre persan, dont l'utilisation est collective, mais celui-là ne sort pas de l'école.
Je vois passer des personnes diverses, des femmes portant des plateaux de mangues ou des papayes, ou la cuvette de la lessive, des tailleurs avec une machine à coudre sur le porte-bagages de la mobylette.
Pour mon déjeûner, Moussa me propose en toute simplicité, une assiette de riz, avec de la sauce aux arachides, de sa composition. Plus deux mangues.
En fin d'après-midi, les deux Abdoulaye rentrent de la ville, et me montrent la théière qu'ils ont achetée. Je la regarde, et dis qu'elle n'est pas neuve. Si, m'assure-t-il. Mais il l'avait confiée à la femme de ménage qui l'avait énergiquement récurée, avec de la paille de fer, et le couvercle en aluminium en était tout rayé. Encore un problème de pédagogie : Métal dur contre métal tendre...
Et je pars en ville, avec mon chauffeur, pour faire quelques emplettes (pour un petit-déjeûner décent), et le dîner. Circulation difficile, mauvais choix de restaurant. Il faudra perfectionner...

mercredi 28 avril 2010

Départ vers Bamako

Etant parti suffisamment tôt de la maison, j'ai réussi à enregistrer mes bagages, enlever ma ceinture et la remettre avant 14:15. Je peux donc flâner en attendant l'heure de l'embarquement, prévue pour 16:00. Il y a peu de boutiques dans cette extension du terminal 2E, à laquelle on accède par le mini-train. A 15:05, je prends un rafraîchissement.
Enfin, nous sommes conviés à embarquer. Dans le fond de l'avion, quelques rangées de sièges sont réservées pour des passagers qui n'ont pas effectué les formalités habituelles. Ils ont été amenés par des minibus marqués "Police" et "Gendarmerie" jusqu'à un escalier connecté à la porte arrière de l'avion. L'un de ces passagers semblait ne pas avoir envie de partir. Il a même pleuré. puis on a entendu "Je n'ai rien fait de mal..." ou encore "nos grands-pères ont fait la guerre dans l'armée française"...
Puis l'avion a décollé, avec beaucoup de sièges vides. Dîner anticipé entre 17:30 et 18:00. Quelques sites reconnus : Sancerre, Leucate, Majorque, Alger, puis le désert, et des nuages, et quelques turbulences. La nuit tombe. La lune est pleine.
Arrivée à Bamako. L'avion s'arrête devant l'aérogare. Il faut traverser le tarmac sur une distance de 30 m (c'est moins que la place des Victoires). Heureusement, un bus climatisé nous emmène. Formalités d'arrivée. Sortie.
J'observe les pancartes. Aucune ne me concerne. Mais quelqu'un m'interpelle. C'est Mr Abdoulaye Touré, qui m'a reconnu grâce à ma photo de 2003, que j'avais mise sur mon CV.
En passant, petit coup d'oeil à l'hippopotame, bien à l'abri dans sa moustiquaire.
Ce soir, ma chambre dans la résidence n'est pas disponible. Je dormirai donc au Lycée. Je visite rapidement, puis nous allons dîner à la Vieille Marmite, un restaurant du voisinage.

vendredi 23 avril 2010

Un nouveau blog

Ndokoti-LSB ? 
J'ai choisi ce nom en souvenir d'une autre expérience africaine, et pour indiquer la destination de la mission.

J'avais prévu de partir le 17 avril. C'était sans compter avec le Eyjafjallajökull. C'est bien loin de Bamako, mais il cloué Air France au sol. Donc, nouvelles réservations après avoir récupéré mon passeport muni du visa. Nouveau départ prévu le 28 avril.

Cela me donne un peu plus de temps pour préparer la mission. J'ai reçu des courriels de présentation des formateurs avec qui je vais travailler. Je serai très bien en-Touré.